Il arrivera un soir que, porté par le vent froid et violent, le hululement de la chouette lointaine appelle ton nom. Appel rauque et lugubre émis pour que tu rejoignes la belle oiselle au plus profond de la nuit. Quand tu seras auprès d'elle, une fois le vent tombé, elle te demandera de suivre son vol, de ne pas quitter du regard la blancheur immaculée des ses ailes. Elle prendra son envol et te conduira au creux de l'obscurité humide, brumeuse et odorante de l'immense forêt. Tu marcheras longtemps derrière elle jusqu'à ce qu'elle finisse par te perdre. Alors, elle hululera une dernière fois et t’abandonnera ainsi au cœur des ténèbres. Tu ne trembleras pas, tu ne frissonneras pas, non plus. La crainte ne te gagnera pas. Tu ne pourras retourner sur tes pas. Tu resteras là. Tu attendras. Silencieux, le jour peut-être se lèvera... Ou il ne se lèvera pas. Qui sait ?
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